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Meurtre de Djamel Bensmail: peine capitale pour 38 accusés

Le verdict est tombé dans le procès en appel du meurtre de Djamel Bensmail, jeune volontaire lynché à mort le 11 août 2021 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou).

Le tribunal criminel de Dar El Beida a prononcé, ce lundi, les sentences contre les 94 personnes poursuivies dans cette affaire, dont la majorité se trouvent déjà en prison.

De l’acquittement à la peine capitale, les condamnations suivant les preuves et le degré d’implication de chacun des accusés.

Ainsi, 38 personnes ont été condamnées à la peine capitale, alors que 6 autres ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Le tribunal criminel a également prononcé une peine de 10 ans de prison ferme contre l’un des accusés, condamnant 7 autres à 5 ans de prison ferme.

15 accusés ont quant eux écopé de 3 ans de prison fermes, au moment où 27 personnes sur les 94 ont bénéficié de l’acquittement.

Le procès en appel s’est ouvert le 15 octobre dernier, sachant qu’en première instance, le 24 novembre 2022, 49 accusés sur les 94 avaient été condamnés à la peine capitale et 28 autres à des peines allant de 2 à dix 10 ans de prison ferme.

Plusieurs chefs d’inculpation étaient retenus contre les accusés dont «actes terroristes et subversifs attentatoires à la sécurité de l’Etat, à l’unité nationale et à la stabilité des institutions,  ainsi qu’à leur fonctionnement normal, en semant la terreur au sein de la population et en créant un climat d’insécurité par l’agression morale et physique contre les personnes, mettant leurs vies et leurs biens en danger ».

Ils étaient également poursuivis pour «homicide volontaire avec préméditation, délit d’agression portant atteinte à l’intégrité territoriale et complot pour commettre des délits» prévus à l’article 77 du Code pénal.

Le 11 août 2021, alors que la Kabylie faisait face à de gigantesques incendies ravageurs, le jeune Djamel Bensmail (36 ans) parti de Miliana pour porter aide à la population de Larbaâ Nath Iratehn dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ne savait pas qu’il allait affronter une mort atroce. Pointé du doigt par erreur comme «celui qui a mis le feu», il sera lynché à mort devant le commissariat de la ville, après avoir été retiré de force du fourgon de la Police. Sa mise à mort a été filmée et partagée sur les réseaux sociaux, dans des images qui ont indigné la région entière et l’Algérie de manière générale.

Rafik Benasseur
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