Les députés ont adopté mercredi, le projet de loi de finances 2025, lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence du ministre des Finances, Laaziz Faid. Des amendements ont été adoptés dans le domaine de l’automobile, mais pas la proposition portant importation des voitures de mois de 5 ans d’âge.
Au titre de la mesure interdisant la vente des véhicules importés de moins de trois ans, comme stipulé dans le projet de loi, la commission a introduit un nouvel article (203 modifié), approuvé par l’Assemblée, qui permet de céder ces véhicules après le paiement des droits fiscaux accordés, sous certaines conditions prévues par le nouvel article.
Une autre mesure portant augmentation de la tarification de la vignette automobile pour les véhicules touristiques et ceux aménagés comme véhicules utilitaires, d’une puissance supérieure ou égale à 10 CV, a été confirmée.
Seul le groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a voté contre le projet du gouvernement, relevant le caractère « expéditif » pour son adoption. Dans un communiqué, les députés du parti islamiste ont également contesté « le rejet » de l’ensemble des amendements qu’ils avaient proposés.
En chiffres, le PLF 2025 élaboré sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole brut de 60 dollars sur la période 2025-2027 et un prix de marché du baril de pétrole brut est à 70 dollars sur la période la même période, prévoit un taux croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026) et une croissance hors hydrocarbures de 5% en 2025.
Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards dollars). Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars alors que les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars. La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars tandis que la balance des paiements devrait réaliser un excèdent de 1,17 milliard de dollars.
L’encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, représentant 16 mois d’importations de biens et services, alors que les recettes budgétaires devraient s’améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA
La fiscalité pétrolière s’établirait à 3.453,96 milliards DA, les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA et le déficit budgétaire passerait à 8.271,55 milliards DA.
Ce jeudi, les membres du Conseil de la nation ont entamé le débat autour du texte présenté en matinée par le ministre des Finances, Laaziz Faid, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil.
Selon le programme tracé, le débat général se poursuivra cette après-midi, et vendredi (matin et après-midi), avant le vote des sénateurs. Ce qui devait être une simple formalité d’autant que la chambre basse du Parlement est dominée la majorité composée des partis du pouvoir et du tiers présidentiel.