Disparu des écrans et du paysage politique au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre dernier, Mohamed Charfi a été remercié. Il n’est plus président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), après que le président de la République Abdelmadjid Tebboune ait mis fin à ses fonctions, par Décret présidentiel.
«Il est mis fin aux fonctions du Président de l’Autorité nationale indépendante des élections, exercées par M. Mohammed Charfi, sur sa demande pour des raisons de santé », dispose le Décret publié, mercredi, au dernier numéro du Journal officiel (JO).
Un détail saute aux yeux dans le Décret présidentiel pourtant. Le texte précise en effet que Charfi a été remercié « pour des raisons de santé ». Or et comme tout le monde le sait, le nom de l’ancien ministre de la Justice sous Bouteflika a été au centre d’une polémique à l’annonce des résultats du vote du 7 septembre.
Ses chiffres relatifs au taux de participation et au nombre des voix exprimées avaient été complètement contredis par la Cour constitutionnelle qui a donné, après réception de tous les PV des délégations locales de l’ANIE, un nombre de votants beaucoup plus important que celui de Charfi.
La fin de mission pour Mohamed Charfi intervient, faut-il le souligner, à l’approche des élections portant renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, prévues au mois de décembre, à moins d’un report pour quelques semaines.
À 78 ans, l’ancien ministre de la Justice et désormais ex-président de l’ANIE (nommé en septembre 2019), n’aura pas eu la sortie qu’il souhaitait. Sa carrière se termine par un scandale !
Journaliste politique