
Un membre actif du prétendu ‘’Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK)’’, classé comme organisation terroriste par les autorités algériennes, vient d’être renié par sa famille. Cette dernière tient à son algérianité et se démarque de toutes les activités du dénommé Hanafi Ferhouh.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Mouloud Ferhouh qui n’est autre que le frère du terroriste Hanafi proche de Ferhat Meheni, condamné et demandé par la justice algérienne, affirme que sa famille n’a absolument rien à avoir avec le travail qu’il mène en exil.
«Je partage cette vidéo afin de (nous) démarquer, ma famille et moi-même, des activités de mon frère, Hanafi Ferhouh, activiste du mouvement terroriste MAK », explique d’emblée le jeune qui vit depuis 2015 en France, après avoir vécu son enfance et grandi à Ain El Hammam (Ex-Michelet) en Kabylie. Raison pour laquelle d’ailleurs, il se considère comme « algérien-kabyle ». «Pour moi, les deux choses vont ensemble», dit-il.
Pour lever tout amalgame sur les ‘’liens’’ que certains pourraient trouver entre le dénommé Hanafi Ferhouh et les membres de sa famille, Mouloud tranche que ses parents ont éduqué leurs enfants «dans le respect de la loi algérienne» et qu’«aucune activité politique n’a jamais eu lieu» au sein de la famille.
Arrivé en 2018 en France, Hanafi qui portait déjà les idées séparatistes du MAK essaya d’enrôler son frère Mouloud, en le séduisant par un dossier de demande d’exil politique pour régulariser sa situation. Ce dernier, raconte-il, refusa catégoriquement son offre.
«Mon frère m’a proposé de régler ma situation en demandant l’exit politique en tant que membre du MAK», affirme Mouloud, ajoutant n’avoir pas accepté, car ne faisant pas partie de ce mouvement terroriste et ne souhaitant aucunement la division de la Kabylie de l’Algérie : «Je n’ai jamais été adhérent du MAK».
Désormais en situation régulière en tant que résidant algérien sur le sol français, le jeune Mouloud qui évoque «une relation difficile» avec son frère à l’époque, affirme qu’il «n’a plus aucun contact avec lui». « Son adhésion au mouvement terroriste MAK a fini par diviser notre famille», regrette-t-il, affichant sa tristesse. Pour cette douleur qui lui pèse lourd d’ailleurs, il termine sa vidéo en souhaitant «qu’aucune autre famille algérienne kabyle ne vive ce que nous vivons».