
Les élections portant renouvellement partiel des membres du Sénat, chambre haute du Parlement, se dérouleront le 9 mars prochain. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé mercredi, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral, composé de l’ensemble des élus des assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW).
« En vertu des articles 91, alinéa 7, 121 et 122, alinéa 3, de la Constitution, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 9 mars 2025 en vue du renouvellement par moitié des membres élus du Conseil de la nation », a indiqué la présidence dans un communiqué.
De son côté, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a fixé la période de retrait des formulaires de souscription et de dépôt de candidatures, à partir de ce jeudi 23 janvier jusqu’au 16 février prochain à minuit.
Les candidats, obligatoirement issus des assemblées locales, doivent remplir un certain nombre de conditions dont la plus importante est l’exigence de n’avoir pas eu à exercer, par le passé, deux mandats parlementaires séparés ou consécutifs.
Au-delà de ces sénatoriales qui renforcent toujours la majorité, c’est le poste de président du Conseil de la Nation, 2ème homme dans la hiérarchie de l’Etat, qui intéresse les observateurs politiques. Qui remplacera Salah Goudjil? Telle est la grande question.
Pour l’homme de 94 ans, ce sera « enfin » la retraite, après que la Cour constitutionnelle ait tranché sur l’interprétation de l’article 122 de la Constitution, objet de saisine dernièrement par le président du Sénat lui-même. Cet article qui fixe le nombre de mandats parlementaires à deux consécutifs ou séparés, sera bel et bien appliqué.
Dans son Avis n°03 daté du 24 novembre 2024, publié dans le Journal officiel (N°82), la Cour constitutionnelle a précisé qu’«on entend par l’expression -nul ne peut exercer plus de deux mandats parlementaires séparés ou consécutifs- contenue dans l’article 122 (alinéa in fine) de la Constitution, que nul ne peut se porter candidat à l’une des deux chambres du Parlement, s’il a exercé deux mandats parlementaires, qu’ils soient consécutifs ou séparés, et que cette signification s’applique aussi bien au passé qu’au présent».
Et du moment que Salah Goudjil, sénateur depuis 2013 au titre du tiers présidentiel, avant d’être plébiscité président du Conseil de la nation en 2019, succédant à Abdelkader Bensalah, a déjà fait ses deux mandats, voire même plus puisqu’il a été député de la wilaya de Sétif durant le mandat 2007-2013, sa longue carrière se termine, malgré lui, par la force de la loi.
Quoi qu’il en soit, so successeur ne peut-être qu’un sénateur du tiers présidentiel proche du président Tebboune. L’heureux « elu », une fois adoubé, ne trouvera aucune opposition sur son chemin puisque la chambre haute est dominée par la majorité présidentielle avec les deux partis RND et FLN.
Journaliste politique